Histoire des guerres de l'Ouest - Tome II - Théodore Muret (version PDF)
Histoire des guerres de l'Ouest - Tome II - Théodore Muret (version PDF)
Concernant cet épisode sanglant que constituent les Guerres de l’Ouest nous nous trouvons en présence d’une guerre civile comme en a déjà connu à de nombreuses reprises la France.
Mais nous trouvons-nous en présence d’un génocide ?
Un génocide perpétré notamment par ce que l’on a surnommé les colonnes infernales et qui fit environ 200 000 victimes entre 1793 et 1796.
Le débat toujours ouvert n’est pas près d’être clos.
L’argument en faveur du génocide se base sur la sauvagerie dont on fait preuve les forces militaires de la République vis-à-vis de populations civiles ne représentant pas de potentielles menaces (femmes, enfants, vieillards). Ces actes n’avaient pas de justifications militaires, politiques ou idéologiques, par contre les motivations relevaient tout simplement d’un pur sadisme auquel venait se mêler un goût certain du lucre.
L’image donnée par la Révolution française, à cette occasion, n’a rien de bien honorable et relève plutôt du fond de sauvagerie poussé à l’extrême et toujours présent dans l’Homme. Fort heureusement, certains chefs militaires républicains vinrent, par leur humanité, contrebalancer ces méfaits.
Les tenants de la thèse du génocide considèrent que cette période marque le premier grand génocide de l’Europe (Luc Ferry). Stéphane Courtois, l’historien du Communisme, dans une biographie consacrée à Lénine, mentionne le fait que le leader communiste se référait à la guerre de Vendée comme d’un modèle à suivre.
Certains historiens dont Jean-Clément Martin, contestent l’emploi du terme génocide « car il n’y a pas eu de population ciblée », il préfère l’emploi de termes tels que crimes de guerre ou crime contre l’humanité.
Sur le plan des idées, le débat présente de l’intérêt car il met en relief le clivage politique qui s’opère toujours en France sur des événements qui se déroulèrent il y a plus de deux cents ans.
Génocide ou crime contre l’humanité, ceci serait certainement bien égal pour les victimes, si celles-ci pouvaient s’exprimer.
Le livre de Théodore Muret nous plonge au cœur de cette période tragique.